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La Famille Degueldre Jadis de Gueldre
Auteur : Philippe-Edgar Detry
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LA FAMILLE DEGUELDRE, JADIS de GUELDRE
Ascendance lignagère et politique d’alliances d’une famille du Comté de Namur
Né à Namur en 1962, l’auteur, Philippe-Edgar Detry, est issu d’une longue lignée namuroise dont il a retracé en 2015, le parcours, au travers de cinq siècles d’histoire familiale. Bien connu des milieux culturels, il est à la fois passionné d’histoire, de musique et d’arts décoratifs. Sans oublier la généalogie, évidemment, qui est chez lui comme une deuxième nature. Auteur d’une quarantaine de publications et articles, c’est ici un hommage qu’il rend à sa mère, décédée il y a deux ans à peine, elle aussi issue d’une famille dont les origines se perdent dans les limbes namurois.
La famille Degueldre, jadis de Gueldre, est originaire de Haute-Commune (aujourd’hui Haut-Bois-Gesves) où Jean de Gueldre décède le 21 janvier 1667 époux de Catherine du Champs de Reppe. Leur petit-fils, Antoine de Gueldre (1667-1761) et son épouse, Marie-Agnès Pousseur (1670-1733) sont tous deux inhumés dans l’église de Mont-Sainte-Marie, ce qui atteste de leur statut social. La famille donne, au XVIIIe siècle, des géomètres, échevins, greffiers, homme de confiance du baron d’Ouchenée, dans le périmètre très restreint que sont Mozet, Strud, Haltinne, Maizeroulle, Mont-Sainte-Marie, Arville, ou Les Tombes. Cette famille, lettrée dès l’origine au sein d’une communauté qui ne l’est généralement pas, est, très probablement au vu de sa position sociale et de ses alliances, fort ancienne.
HOMMES DE LOY ET DE LIGNAGE DU COMTE DE NAMUR
Quoi qu’il en soit, le parti pris est ici d’étudier l’ascendance cognatique, par les femmes donc, qui rattache les Degueldre aux Hommes de loy et de lignage du comté de Namur. La particularité de ces derniers est d’admettre en leur sein tout descendant, par les hommes ou par les femmes mais sans bâtardise, d’un chevalier du Moyen-Age qui en fait la preuve, et d’une dame noble. Si la filiation est reconnue, le bénéficiaire et ses descendants peuvent alors pendant un maximum de sept générations se qualifier par écrit de noble, faire usage de cet état sur leurs sépultures et épitaphes et se voir désigner comme « honorables hommes ». Des privilèges fiscaux s’attachent aussi à cet état.
DES MODAVE AUX COMTES DE NAMUR, DUCS DE BRABANT ET ROIS DE FRANCE
Par le mariage de Jean-Joseph Degueldre (1806-1879) avec sa cousine Anne Harhelier (1813-1896), couple dont tous les Degueldre étudiés ici descendent, cette dernière lui apporte cette filiation lignagère que ses ancêtres ont prouvé à trois reprises, en 1505, 1576 et 1589, établissant qu’ils sont issus du chevalier Wauthier dit Waldor de Modave, seigneur de Petit Modave, Skreuve, Vignée, Gramptinne, mort vers 1379. Par les Modave, dont la généalogie est connue, les Degueldre sont alors descendants des comtes de Namur, des ducs de Brabant et des Capet, Rois de France, s’offrant au passage des cousins aussi diversifiés que Jean-Philippe Smet dit Johnny Hallyday (1943-2017), ou l’écrivain et académicien français Jean d’Ormesson (1925-2017).
UNE CONSANGUINITE HORS PAIR
Souhaitant probablement rester en vase clos au sein de familles issues des lignages namurois, les Degueldre n’ont cessé au cours des siècles et ce, jusque la Seconde Guerre Mondiale, ce qui est exceptionnel de longévité, de marier les leurs entre cousins, créant une consanguinité inouïe. Les familles de Scy, de Sorée, de Libois, le Burton, de Behogne, Oger, Badoux, de Borsu, de Tillieux sont autant d’alliances à répétition au sein d’une lignée, certes appauvrie par le temps, mais consciente de ses origines flatteuses.
DES TERRIENS AVANT TOUT
Issus comme on l’a vu des plus anciennes familles du Condroz et de Hesbaye, les Degueldre, essentiellement terriens, actifs dans le négoce de bois et dans le maraîchage, quittent petit-à-petit les villages d’origine pour se rapprocher jusqu’à y arriver, de la ville, en l’occurrence Namur : la première étape se déroule vers Loyers, puis Erpent, Jambes et enfin la cité mosane. A Erpent et à Jambes où ils s’adonnent à la culture des fruits et légumes, mais aussi au négoce du cuir, ils s’allient là encore aux anciennes familles locales dont les origines sont le plus souvent fort honorables, donnant bourgmestres ou échevins. Le poids de familles nombreuses, une faillite malencontreuse, de lourdes pertes matérielles lors de guerres, des décès prématurés, sont autant de circonstances qui plongent la plupart dans les affres de la vie quotidienne.
Discrets, la plupart des membres de cette famille, sont simples et sans prétention, très pieux, et si leur nom retentit, c’est le plus souvent malgré eux. Il en est ainsi de Henri Degueldre (1835-1909), négociant en cuir à Erpent où il est échevin de l’Instruction publique de ce lieu dont le maire, à l’époque française, est son arrière-grand-père, qui ne laisse, à la suite d’une faillite, que dettes et désolation à sa nombreuse famille. Gustave Degueldre (1873-1963), entré au service du Roi Léopold II qu’il sert fidèlement quinze années consécutives, est emporté, lui, dans la tourmente du « procès du siècle », celui de la succession du monarque et des libéralités accordées à sa maîtresse, la baronne Vaughan… Son fils Eugène Degueldre, passe à une certaine postérité par sa seconde épouse, Hélène Van Hal (1893-1974), directrice de colonies scolaires au château Philippe à Cul-des-Sarts où elle sauve de la déportation une soixantaine d’enfants juifs, à partir de 1942.
Mais certains prennent leur destin personnel en mains. René Degueldre (1901-1982), pharmacien de l’UCL, dont l’épouse est une alpiniste chevronnée, devient à Laeken, Pharmacien de la Cour dès 1958, alors que Bruxelles brusselle plus que jamais avec l’Exposition universelle. Son fils Albert (1928-2015) est un pharmacien considéré, et sa fille Marie-Louise Degueldre (1931-2014), l’épouse du docteur en pharmacie Roger Bontemps (1925-1989), directeur scientifique du laboratoire de physico-chimie à l’Association Pharmaceutique Belge et président de la Société Adolphe Quetelet. Clémentine-Denise Degueldre (1907-1981) quitte la Belgique pour le Maine et Loire en France, avec son époux Franz Remy, inventeur très créatif et dépositaire de brevets agricoles dans différents pays. Adèle (1908-1993) et Marie (1914-1978) Degueldre, nées les pieds dans les cultures maraîchères, sont des femmes libérées, qui mordent dans la vie à pleines dents, la seconde n’hésitant pas à épouser et à suivre celui qu’elle aime aux Etats-Unis.
Cette famille qui est encore représentée à Namur, peut donc se targuer d’avoir des origines fort anciennes. L’histoire de cette saga familiale est passionnante tout au long d’un livre luxueux comportant plus de 400 photos dont certaines en couleurs, sur 240 pages reliées au fil de lin.