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D'AG à Fortis - 175 ans d'assurance en Belgique
Editions : Fonds Mercator
Auteurs : René Brion et Jean-Philippe Moreau
Avant-propos de Maurice Lippens
Finition : Relié, toile bleue, emboitage originale
Taille : 245 x 330 mm
Nombre de pages : 439
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Ouvrage hors commerce édité pour les 175 ans du premier groupe financier belge. Les mutations de l'assureur belge AG, devenue Fortis. – En 1824 est créée la « Compagnie d'Assurances Générales sur la Vie, les Fonds Dotaux et les Survivances », en abrégé AG Vie. Les fondateurs en sont François Rittweger, un important négociant en textiles et son gendre, Jacques Coghen, issu d'une riche famille de tanneurs bruxellois. Ce dernier en sera l'« agent général », chargé de la gestion journalière. Les débuts de celle qu'on appelait la « compagnie Coghen » ne furent pas glorieux. C'est ce qui incita ses fondateurs à la doubler, au début de 1830, d'une deuxième société, la « Compagnie d'Assurances Générales contre les Risques d'Incendie », à la création de laquelle participa d'ailleurs le roi Guillaume Ier. Ses activités avaient à peine débuté qu'éclata la révolution belge, qui propulsa l'agent général Jacques Coghen au devant de la scène. Il se retrouva nommé à la tête du ministère des Finances du jeune Etat. A son corps défendant, semble-t-il, puisqu'il était plutôt de sensibilité orangiste. La famille royale hollandaise restera actionnaire des AG jusque dans les années 1870. Durant tout le XIXe siècle, les deux sociétés furent dirigées par des personnalités issues de l'actionnariat. Depuis la création des AG, son actionnariat était exclusivement familial. Grâce à des relais très puissants dans le monde politique, aussi bien chez les catholiques que les libéraux, les familles actionnaires sont parvenues à tenir en échec les velléités de nationalisation du secteur et à limiter la concurrence. En 1909, les actions d'AG Vie furent introduites en Bourse, mais la véritable première ouverture de l'actionnariat aux holdings a eu lieu en 1927, sans toutefois remettre en cause la prédominance des «familles». En 1959, treize familles contrôlaient de facto les deux compagnies. L'année 1969 fut celle de la réorganisation. Sous l'impulsion de Maurice Frère, l'ensemble des moyens financiers des sociétés furent regroupés dans la «Compagnie financière et de réassurance du groupe AG» (en abrégé Groupe AG), qui devint la société faîtière. Les AG étaient ainsi mieux armées pour prendre part à la vague de regroupements qui gagnait l'Europe. En 1971, elles prirent le contrôle de Securitas... Ce volume sérieux et érudit est divisé en trois parties. Deux sont centrées sur l'évolution de la compagnie, depuis sa création jusqu'à la fin du XXe siècle. La troisième porte sur les différents métiers de l'assurance (vie, incendie, accidents, etc). L'ouvrage est édité par le Fonds Mercator. C'est dire aussi la qualité de la publication et de son inconographie. (Marc Charlet, Le Soir, 1999)