L'Architecture Moderne à l'Expo 58

L'Expo 58 avait pour but de dresser le bilan d'un monde qui avait laissé la guerre derrière lui et dessiné la carte d'une modernité pacifique. L'initiative était une excellente occasion pour l'État belge de mettre en avant la prospérité de la Belgique d'après-guerre. L'exposition universelle a connu un succès retentissant et influence encore aujourd'hui notre société à bien des égards. Au final, l'exposition a accueilli 42 millions de visiteurs, soit 80 % des Belges qui ont visité l'Expo 58. Au Heysel, ils ont découvert un nouveau monde et une nouvelle architecture. La diversité des pavillons de l'Expo reflète les grands débats architecturaux de l'époque : l'expérimentation de nouvelles constructions, formes et matériaux ; la popularisation de l'architecture moderne ; la tendance à placer l'homme, son corps et ses perceptions sensorielles au centre ; l'intérêt renouvelé pour les confrontations avec des concepts de construction historiques ou des éléments de traditions de construction locales. For a More Humane World rassemble dix-sept essais portant à la fois sur l'architecture concrète et sur divers aspects de la société d'après-guerre. Après l'Expo 58, rien n'était plus comme avant en Belgique. Cela s'est particulièrement manifesté dans la ville et l'architecture : immeubles de grande hauteur, nouveaux matériaux et techniques, formes gaies et dynamiques, tel un cheval de Troie, l'Expo a introduit clandestinement l'architecture moderne dans le pays. En Belgique, après l'Expo, rien n'était plus comme avant. (...) L'Exposition universelle a signifié une guerre pacifique, si l'on peut dire. Après sa fin, une nouvelle ère s'est ouverte pour toujours. 1958 a été une année de rupture, un tremblement de terre, un glissement de terrain dans l'histoire de la Belgique.